À sa capacité maximale, ce camp de concentration pouvait accueillir 300 personnes. Plus de 3 000 noms ont ainsi été enregistrés. Les parents qui voulaient reprendre leurs enfants devaient présenter un livret de famille, un certificat de scolarité et un certificat de résidence, dans un pays où seul 70 % de la population est enregistrée ! À cause du manque d’informations familiales, les noms ne sont pas toujours connus et les âges donnés au petit bonheur par l’administration. Puis des rumeurs ont commencé à courir parmi les enfants comme quoi on s’apprêtait à les jeter à la mer. Les plus courageux se sont enfui, ont revendu leurs vêtements, mais ont vite été capturés et renvoyés au camp.

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