Réussir grâce à son handicap

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Ils sont musiciens, danseurs, photographe et travaillent dans une ferronnerie d’art. Pourtant ils sont aveugles, sourds et muets, amputés d’une main ou d’une jambe, trisomiques… Leur handicap ne les a pas empêchés de développer leur potentiel artistique.

©Safidy
Hery a 22ans, trisomique il a été amené par ces parents à l’atelier de ferronnerie d’art de Dieudonné et Violette à Alasora, depuis il a développé un sentiment d’appartenance au sein d’une communauté. Trisomique, sans abris, aveugle, sourd et muet, ici tout le monde est pareil et doit travailler pour gagner leur vie. Photo : Hery prépare les fils de fer qui vont ensuite servir pour la soudure et la réalisation des branches de baobabs métalliques. © Safidy Andrianantenaina Antananarivo, Alasora, 2017
©haddadToni
Mamy a 30 ans, originaire d’Antananarivo, après avoir perdu la vue à l’âge de deux ans, sa famille l’a envoyé à Tuléar. Un autodidacte, il a commencé à jouer du clavier avec des groupes lors d’événements locaux et dans des cabarets mais a rapidement décidé d’arrêter parce que cela contredisait son message. Aujourd’hui, il est tuteur privé et professeur de piano avec une ONG. Il consacre deux dimanches chaque mois à jouer pour une église.
Photo: après le cours, Mamy joue quelques notes
© haddadToni Toliara, 2017

Jess Black, aveugle de naissance, ont réussi à faire de leur handicap une force. Preuve que la différence ne doit pas être une source d’exclusion. Il est important de prendre en compte les besoins des personnes en situation de handicap pour éviter leur exclusion de la vie sociale et politique rendant difficile l’accès aux droits essentiels. « Au sein du HI, nous travaillons pour l’inclusion des personnes vulnérables avec un accent sur les personnes handicapées. Avec nos partenaires nous avons développé une stratégie d’intervention composée de trois axes complémentaires sur l’éducation et la santé et une sphère plus politique en accompagnant les organisations de personnes handicapées pour une application effective de la Convention internationale des droits des personnes handicapées. Cette année, nous allons élargir notre intervention dans le domaine de la santé mentale, que nous n’avons jusqu’à présent réalisé que dans le milieu carcéral. »

© Ny Aina Daniel Pratt
Bezara Julien a 39 ans et père de quatre enfants, en protégeant son village d’une attaque de dahalo en 2010 il a reçu une balle dans sa jambe gauche. Un ancien agent de sécurité, il a du se reconvertir en photographe et faisant ainsi de sa passion un métier.
Photo : de bon matin à 6h, devant sa cabane inondé par la pluie, Bezara s’apprête à rejoindre le centre ville pour travailler.
© Ny Aina Daniel Pratt, Toamasina, Tsararivotra, 2017
© Lijha Vencino Ghiovani

Fenotina a 26 ans, sourde et muette de naissance, commence la danse dès l’âge de 5ans. Elle compte les mesures grâce à la vibration du sol et les vibrations qu’elle ressent à travers son corps. Aujourd’hui, elle enseigne l’informatique, la danse urbaine et crée ses chorégraphies.
Photo : dans le gymnase de l’Université d’Antananarivo, Fenotina réalise un mouvement de danse acrobatique.
© Lijha Vencino Ghiovani, Ambohitsaina 2017

Après la ratification de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées par Madagascar en 2015, des avancées ont été constatées, notamment au niveau du ministère de la Population par la création d’une nouvelle direction spécifique aux personnes handicapées. La Direction s’est dotée du Plan national d’inclusion du handicap 2015-2019. « Un plan qui devrait bientôt être évalué et renouvelé. Depuis, la Politique Nationale de la Protection Sociale a inscrit la situation du handicap en tant que critère de vulnérabilité et la Commission Nationale du Handicap devrait voir le jour espérons-le ce mois de juin. »

©haddadToni
Jess Black a 22 ans. De père Syrien et de mère Malgache, aveugle depuis sa naissance, il consacre son temps à l’écriture et au chant. Son portfolio est fier de posséder plus de 32 singles, un mélange de reggae jamaïcain, de dancehall et de rap.
Photo: posant sereinement dans le chaos des rues d’Itaosy. La préférence de Jess Black était la salle de prière à proximité. (interdite à notre caméra)
© haddadToni Antananarivo, Itaosy 2017
©haddadToni
Son nom est associé à son pays natal et à la valiha, Germain Randrianarisoa, dit Rajery de Madagascar est un emblème du succès. Il a perdu l’usage des doigts de sa main droite à l’âge d’un an et a commencé la musique à l’âge de 15 ans. Aujourd’hui, il enseigne la valiha et dirige son propre groupe.
Photo: un événement annuel, hazakazaka posyposy est géré et hébergé par Rajery
© haddadToni Antsirabe, 2017

A collaborative message with Safidy Andrianantenaina, Aina Zo Raberanto, Ny Aina Daniel Pratt, Lijha Vencino Ghiovani ]