RioTinto QMM : Quand l’eau ne paye pas de mine (3)

Les villageois nous ont dit que l’eau sale de la mine s’infiltre dans les lacs. Nous avons décidé de voir par nous-mêmes, nous avons donc loué une pirogue et nous nous sommes dirigés vers la zone tampon sur Lac Besaroy et Lac Ambavarano. Au lieu de cela, un mur de sable ne se trouve pas à plus de cinq mètres d’un lieu de sépulture ancestral et à dix mètres du lac. Des mares d’eau blanche se sont formés entre les deux et l’un se déversait dans le lac. Nous avons recueilli une échantillon d’eau de l’infiltration et sommes retournés au village.

Comme la mousse d’une vieil bière, le suintement qui ressurgissent du sol.

 Autour d’Andrakaraka, nous avons repéré quelques puits cassés. M. Gistavy, propriétaire d’une épicerie de 30 ans et père de deux enfants, me dit qu’ils ont été construits par RioTinto QMM en 2012. Ceux-ci produisaient de l’eau trouble non potable et ont donc été abandonnés. Lorsqu’on lui a demandé d’où il récupère leur eau potable, il a indiqué vers la rivière (situé entre Besaroy et Lanirano), là où il croit que l’eau est la plus propre. Nous avons donc pris un échantillon de son eau potable.

La diminution des prises de poisson a contraint la jeune génération d’Andrakaraka et des villages voisins à rechercher des alternatives plus rentables, à savoir la production de bois et de charbon de bois. Les arbres Kininy Bonaky largement répandus (Melaleuca Quinquenervia aka Niaouli) sont leur seul choix. L’arbre Niaouli est une espèce envahissante à Madagascar, il est originaire d’Australie. Lorsqu’il est stressé, il peut libérer jusqu’à 20-millions de graines à la fois.

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